Préparer sa Transat’ : Le témoignage de Lucie et Yohann

Aujourd'hui, je vous embarque pour The Other Side, une capsule originale en immersion dans l'une des plus belles aventures : la traversée de l’Atlantique à la voile. Pour cette aventure, je vous laisse entre les mains de Pierre-Emmanuel, embarqué à bord de Camogli, un monocoque de 10 mètres skippé par Lucie et Yohann, deux jeunes marins amateurs en quête de grand large. Installez-vous confortablement et laissez-vous porter au rythme de l’océan, des alizés et des émotions de l’équipage.

Arrivée au Cap-Vert : la dernière escale avant l’Atlantique

📍 Sao Vicente, Mindelo

Après plusieurs semaines de navigation le long des côtes européennes et africaines, Lucie et Yohann mettent enfin pied à terre à Mindelo, sur l’île de São Vicente, au Cap-Vert.

Cette escale marque une transition majeure dans leur voyage : derrière eux, le continent et les navigations côtières, devant eux, l’immensité de l’Atlantique.

Dès leur arrivée, ils sont frappés par l’atmosphère unique du port de Mindelo. La marina est un véritable carrefour de navigateurs en partance pour les Antilles.

Ici, chacun se prépare à affronter la grande traversée : certains bricolent sur leur bateau, d’autres complètent leur avitaillement ou échangent les derniers conseils météo.

L’ambiance oscille entre excitation et appréhension, entre impatience de prendre le large et la prudence imposée par un océan qui ne laisse aucune place à l’improvisation.

Malgré l’appel du grand large, le temps manque pour explorer l’île. La priorité est ailleurs : vérifier le bateau, s’assurer que l’avitaillement est suffisant et finaliser les derniers détails logistiques.

Pendant ces quelques jours d’escale, Lucie et Yohann s’activent sans relâche pour transformer Camogli en un véritable cocon autonome, capable de les emmener en toute sécurité jusqu’aux Caraïbes.

L’heure du grand saut approche. Plus que quelques jours, et ils laisseront derrière eux les dernières terres avant des semaines en mer, seuls face à l’Atlantique.

La marina de Mindelo au coucher du soleil (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

Pourquoi cette aventure ? Une envie d’ailleurs et de dépassement

L’idée d’une transatlantique ne naît pas du jour au lendemain. Pour Lucie et Yohann, cette aventure est l’aboutissement d’un rêve nourri au fil des années et des navigations. L’appel du large s’est fait de plus en plus fort, jusqu’à devenir une évidence : il fallait partir, s’éloigner des côtes familières pour plonger dans l’inconnu, avec l’océan comme seul horizon.

Une passion commune pour la mer

Lucie a grandi en Bretagne et a toujours eu un lien fort avec la navigation. Après plusieurs années à explorer les côtes en voilier et en bateau-stop, elle ressentait le besoin d’aller plus loin, d’acquérir son propre bateau et de vivre une expérience au long cours.
"Il y a cinq ans, j’ai acheté mon premier petit bateau pour apprendre. Puis j’ai rencontré Yohann, et ensemble, on a commencé à rêver plus grand."

De son côté, Yohann a découvert la voile dès son enfance, mais c’est à travers ses voyages et ses navigations avec Lucie qu’il a renforcé son envie de grand large. Son premier grand périple en voilier, entre la Sardaigne et la France, a été une révélation.

Quitter la routine pour un projet de vie

Au-delà de la passion pour la voile, cette transat représente bien plus qu’un simple défi nautique. Pour Lucie et Yohann, c’est un véritable choix de vie, une façon de s’extraire du quotidien et de prendre une pause loin du rythme imposé par la société.

"On avait une situation stable, un quotidien bien rangé… mais on sentait que quelque chose nous manquait. On avait besoin d’autre chose, d’un projet qui nous sorte de l’ordinaire." – Lucie

Décider de partir n’a pas été une décision prise à la légère. Il a fallu plusieurs mois de préparation, d’économies, de recherches de bateau… mais aussi de nombreuses discussions sur la faisabilité du projet. La peur de l’inconnu était bien présente, mais l’envie d’explorer et de repousser leurs limites était plus forte.

Lucie à la barre de Camogli (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

Un défi personnel et un apprentissage permanent

Partir en mer, c’est aussi accepter de se confronter à l’imprévu, à la solitude et à ses propres limites. Cette transat est une expérience qui les amènera à mieux se connaître, à tester leur capacité d’adaptation et leur résilience.

"Une transat, c’est un mélange d’anticipation et de lâcher-prise. On prépare tout dans les moindres détails, mais une fois en mer, il faut accepter qu’on ne contrôle plus grand-chose." – Yohann

Leur objectif ? Vivre pleinement l’instant, s’immerger dans le rythme du vent et des vagues, et apprendre chaque jour quelque chose de nouveau.

Au bout de cette traversée, ce n’est pas seulement un point d’arrivée qu’ils espèrent atteindre, mais une transformation intérieure, une nouvelle façon d’appréhender la mer et la liberté.

Yohan, Lucie et Pierre-Emmanuel prêts à affronter la fureur de l’Atlantique ! (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

Descente de l’Atlantique : premières galères et premières frayeurs

Larguer les amarres pour une grande aventure ne signifie pas que tout se déroule sans accroc. Dès les premières milles au large des côtes européennes, Lucie et Yohann ont été confrontés aux réalités exigeantes de la navigation hauturière.

Ce qui devait être une descente relativement fluide vers le sud s’est rapidement transformé en une succession d’imprévus, de défis techniques et d’instants de tension.

Un départ retardé par la météo

Avant même de pouvoir mettre le cap au sud, il a fallu patienter. Les fenêtres météo favorables se faisaient rares, et deux tempêtes successives ont cloué Camogli à quai en Bretagne pendant près de deux semaines.
"On était prêts à partir, mais la météo ne nous laissait aucun répit, c’était frustrant… mais il fallait être patient et choisir le bon créneau." – Yohann

Finalement, un créneau de trois jours se dessine, leur permettant de traverser le golfe de Gascogne. Mais une fois en mer, ils prennent la mesure des conditions difficiles : des vents soutenus, une mer formée et une fatigue qui s’installe rapidement.

Première grosse frayeur : une avarie sous spi en pleine mer

Au deuxième jour de navigation, l’équipage décide de tester leur nouveau spi, une grande voile légère censée les propulser rapidement dans les vents portants.

Mais l’installation se complique, et une mauvaise manœuvre entraîne un problème majeur : une écoute tombe à l’eau et vient s’enrouler autour de l’hélice du moteur.

"On se retrouve soudainement sans moteur, avec un bout coincé sous la coque, plus de voile à poste… et 3000 mètres de fond sous nos pieds." – Lucie

Le seul moyen de régler le problème est d’envoyer Yohann à l’eau pour libérer l’hélice. Le stress est immense : si quelque chose tourne mal, il serait difficile de le récupérer dans cette mer agitée.

"J’avais un bout de sécurité attaché à moi, un couteau en main… mais ce n’est jamais agréable de plonger sous un bateau au large, sans voir le fond." – Yohann

Après quelques minutes qui semblent durer une éternité, il parvient à dégager le cordage.

Un soulagement immense, mais aussi une première leçon importante : en haute mer, chaque erreur peut avoir des conséquences lourdes.

Une navigation éprouvante le long des côtes portugaises

La traversée du golfe de Gascogne les mène jusqu’en Espagne, mais la météo continue de jouer avec leurs nerfs. De violents coups de vent et une houle croisée de 3 à 5 mètres compliquent la progression.
"C’était notre première navigation prolongée de nuit, et on s’est vite rendu compte qu’on dormait très mal. La fatigue s’accumulait." – Lucie

En descendant le long des côtes portugaises, les choses ne s’améliorent pas. Une nouvelle tempête les contraint à faire escale plusieurs jours à La Corogne, puis à Lisbonne. Chaque départ est repoussé, chaque escale prolongée.
"L’attente devenait pesante. On voyait notre timing glisser, et chaque jour passé à quai coûtait plus cher que prévu." – Yohann

Pour éviter d’être pris au piège d’une nouvelle dépression, ils prennent la décision risquée de naviguer 30 heures d’affilée, de nuit, en haute mer. L’expérience est épuisante, la mer reste formée, et à l’approche du cap de Cintra, un nouvel élément vient ajouter une dose d’adrénaline : des orques sont signalées dans la zone.

Le sourire de Yohann malgré des conditions musclées (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

Le stress des attaques d’orques

Depuis plusieurs années, des groupes d’orques s’attaquent aux bateaux le long des côtes ibériques, causant d’importants dégâts aux safrans et rendant certains voiliers ingouvernables. En pleine descente du Portugal, Lucie et Yohann reçoivent un appel radio annonçant la présence de six à huit orques à proximité de leur route.

"Là, le stress est monté d’un cran. On savait que si on se faisait attaquer, on pouvait dire adieu à notre gouvernail… et donc, potentiellement, à notre transat." – Yohann

Les protocoles de sécurité recommandent de ralentir, couper le moteur, rejoindre les hauts fonds et éviter les mouvements brusques. L’équipage observe la mer avec une attention maximale, scrutant le moindre aileron. Finalement, ils échappent à une rencontre rapprochée. Mais cette nuit restera gravée dans leurs mémoires.
"On se sentait impuissants. Il n’y avait rien d’autre à faire qu’attendre et espérer qu’ils ne s’intéressent pas à nous." – Yohann

L’arrivée tant attendue au Cap-Vert

Après ces semaines éprouvantes, l’arrivée au Cap-Vert, est un immense soulagement. La douceur tropicale, l’eau turquoise, la chaleur du soleil… tout semble irréel après ces jours de lutte contre les éléments.

"On a senti que c’était une nouvelle phase du voyage qui commençait. Fini les côtes européennes, maintenant on regardait vers l’horizon, vers l’Atlantique." – Lucie

Mais l’heure n’est pas encore au repos. L’escale à Mindelo sera intense : préparation du bateau, derniers ravitaillements et surtout, préparation mentale pour l’immensité qui les attend.

Les galères du début ne sont qu’un avant-goût de ce qui les attend en pleine mer…

La baie de Mindelo au matin (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

gérer ses peurs et celles des autres

Se lancer dans une transatlantique, c’est aussi affronter ses propres peurs et celles de son entourage. Quitter la terre pour plusieurs semaines en autonomie totale peut générer de l’appréhension, du doute, voire de l’anxiété. La gestion de ces émotions est une partie intégrante de la préparation au grand départ.

Les peurs personnelles : apprendre à leur faire face

Même avec une bonne préparation, l’inconnu reste un facteur qui peut inquiéter. Les navigations de plusieurs jours permettent de se confronter progressivement aux sensations du large, mais certaines craintes persistent :
La peur des avaries techniques : "Si on casse quelque chose en plein milieu de l’Atlantique, on devra se débrouiller seuls. Mais on a anticipé avec des pièces de rechange et on sait que notre bateau est solide." – Yohann
🌊 La peur des conditions météo difficiles : "On ne part jamais sans avoir étudié la météo et on sait qu’en transat, les alizés sont généralement stables."
🏝 La peur de l’isolement : "Se dire qu’on ne verra aucune terre pendant 18 jours, c’est impressionnant. Mais la vie à bord, le rythme des quarts et l’océan qui change chaque jour nous occupent l’esprit."

Capitaine Lulu n’a jamais peur ! (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

Les proches face au départ : une confiance rassurante

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les familles et amis de Lucie et Yohann ne se sont pas inquiétés outre mesure. Ils ont rapidement compris que le projet était sérieux, préparé avec rigueur et que toutes les précautions avaient été prises.

  • Un projet réfléchi et structuré : "Depuis l’achat du bateau, nous avons construit notre voyage pas à pas. Il ne s’agit pas d’une aventure improvisée, mais d’un projet longuement préparé."

  • Des proches confiants : "Nos familles savent qu’on ne prend pas de risques inconsidérés. Ils nous font confiance et nous soutiennent pleinement dans cette aventure."

  • Un suivi prévu pour les rassurer : "On a prévu d’envoyer notre position régulièrement via satellite. Savoir qu’ils peuvent voir où on est, même au milieu de l’Atlantique, c’est un petit plus."

Faire confiance à son bateau et à son équipage

Avec une bonne préparation, un équipage bien formé et une météo surveillée, une transatlantique reste une navigation faisable et sécurisée. L’essentiel est de faire confiance à son bateau, à ses compétences et à ses coéquipiers.

"Aujourd’hui, je suis hyper confiante pour cette traversée. On a tout préparé, on a un bon bateau, on a pris les bonnes décisions… Maintenant, il n’y a plus qu’à en profiter !" – Lucie

Camogli et son équipage au port de Mindelo (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

L’importance de la préparation: tout anticiper avant le grand départ

Se lancer dans une traversée de l’Atlantique, c’est accepter de vivre en autonomie totale pendant plusieurs semaines. Une fois en mer, il n’y a plus de ravitaillement possible, pas de mécanicien pour réparer une panne et aucun supermarché pour combler un oubli. Chaque détail doit être anticipé, car un simple manquement peut rapidement compliquer la navigation ou mettre l’équipage en difficulté.

Équipement du bateau
Un bateau doit être fiable et préparé minutieusement. Lucie et Yohann ont :
✔️ Vérifié soigneusement tous les éléments du gréement.
✔️ Vérifié les voiles et l’accastillage.
✔️ Anticipé les réparations possibles en embarquant des pièces de rechange.

Sécurité à bord
La transat se fera au portant avec les alizés, mais il faut prévoir :
✔️ Gilets de sauvetage portés en permanence en mer.
✔️ Lignes de vie pour rester attaché au bateau.
✔️ Radeau de survie, grab bag (sac de survie), balise de détresse EPIRB.

Avitaillement

🔋 Énergie : panneaux solaires et consommation optimisée pour rester autonome.

💧 Eau : 4 litres par jour et par personne en prévision d’un voyage de 17 à 20 jours.

🥖 Nourriture : priorité aux produits à longue conservation (riz, pâtes, conserves) et légumes résistants (pommes de terre, courges).

  • Féculents : Riz, pâtes, couscous, lentilles, quinoa.

  • Conserves : Légumes, thon, sardines, plats préparés.

  • Œufs : Se conservent plusieurs semaines hors du réfrigérateur.

  • Fruits et légumes à longue conservation : Pommes de terre, courges, carottes, choux.

  • Fruits secs et oléagineux : Amandes, noix, figues, dattes.

  • Aliments plaisir : Chocolat, café, biscuits, bonbons, condiments pour varier les saveurs.

"On a fait plusieurs allers-retours au marché de Mindelo pour acheter des légumes et des fruits qui se conservent bien. On a aussi stocké une bonne quantité d’œufs." – Lucie

Vêtements

"Quand on prépare une transat, on pense d’abord au bateau, à l’avitaillement, à la sécurité… et puis vient la question des vêtements. Ce n’est pas évident, parce qu’on va passer d’un climat tempéré à des températures tropicales, tout en devant faire face aux embruns, au vent et aux nuits fraîches en mer." - Lucie

Les vêtements essentiels pour la navigation au large :

  • Tenue de quart : "On a la chance d’être équipés par Helly Hansen, qui nous a fourni une veste de quart bien imperméable et un pantalon de quart. Indispensable pour les nuits fraîches et humides et pour affronter les grains!"

  • Sous-couches techniques : "Des sous-couches respirantes et des polaires légères pour les nuits où il fait plus froid."

  • Chaussures : "J’ai une paire de chaussures de pont, qui est très sécurisante notamment lors des manœuvres un peu tendues"

Tenue pour les escales et la vie à bord :

  • Shorts et t-shirts : "Dès qu’on descend dans les latitudes plus chaudes, on vit en short et t-shirt. J’en ai pris plusieurs, car ils sèchent vite et prennent peu de place."

  • Maillots de bain : "Évidemment, on en a pris plusieurs. Dès que la mer est calme, on espère pouvoir se baigner."

  • Robe légère et vêtements confortables : "Un ou deux vêtements un peu plus ‘civils’ pour les escales, histoire de ne pas être en mode marin h24 !"

  • Lunettes de soleil et casquette : "Le soleil tape fort en mer, donc protection obligatoire !"

Retour d’expérience après quelques mois en mer :
"Avec le recul, je pense qu’on a pris trop de vêtements. On se rend compte qu’on tourne toujours avec les mêmes affaires. Par exemple, mes pantalons n’ont presque pas servi après les Canaries !"

Les vestes de quart indispensables pour affronter les grains et autres précipitations Atlantiques (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

J-3 avant le départ : dernières vérifications

Le départ approche. À seulement trois jours de la grande traversée, l’excitation monte, mais avec elle, un dernier coup de pression. Il faut s’assurer que tout est prêt, car une fois en mer, aucun retour en arrière n’est possible.

Finalisation des formalités administratives

"Tu vas nous donner ton passeport, on va aller faire les clearances de sortie du territoire."

L’équipage doit déclarer officiellement son départ aux autorités cap-verdiennes. Pierre-Emmanuel, arrivé en avion, doit également faire tamponner son passeport pour signaler qu’il quitte le pays par la mer.

Contrôle minutieux du bateau

Avant de larguer les amarres, chaque élément du bateau doit être inspecté :

  • Le gréement : Lucie et Yohann montent une dernière fois au mât pour vérifier drisses et haubans. Un problème sur le gréement en pleine traversée pourrait vite devenir critique.

  • Les voiles : Une vérification complète s’impose. Le moindre accroc pourrait s’aggraver sous les vents soutenus des alizés.

  • Le moteur et le stock de carburant : Même si l’objectif est de naviguer principalement à la voile, le moteur reste un allié en cas de pétole prolongée ou pour les manœuvres dans les mouillages.

"Nos voisins de ponton viennent de se rendre compte qu’ils avaient des torons abîmés sur leurs haubans. Ça fait relativiser l’importance des derniers checks avant de partir." – Lucie

Yohann au sommet de Camogli (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

L’avitaillement : remplir le bateau pour trois semaines d’autonomie

L’équipage fait des allers-retours entre le marché et le bateau pour compléter les stocks.

  • Achats de fruits et légumes : priorité aux produits qui se conservent bien (pommes de terre, choux, carottes, courges), tout en prenant quelques produits frais pour les premiers jours (tomates, concombres).

  • Gestion des œufs : Ils sont essentiels car faciles à cuisiner et nourrissants. L’idée est d’en prendre environ 60, mais il faut éviter qu’ils se cassent durant la traversée.

  • Stockage stratégique des vivres : Les produits secs sont rangés dans des caisses accessibles, tandis que les denrées périssables sont placées dans des filets suspendus pour éviter l’humidité.

"On a pris beaucoup d’eau en bidons, on préfère prévoir large plutôt que manquer." – Yohann

Lucie satisfaite de ses courses ! (Photo - Pierre-Emmanuel HUTEAU)

Préparation du grab bag : le sac de survie

En cas d’évacuation d’urgence, ce sac contient le strict nécessaire pour tenir en mer en attendant d’être secouru :

  • Nourriture et eau d’urgence

  • VHF portable

  • Balise EPIRB

  • Passeports et papiers du bateau

  • Couvertures de survie et vêtements chauds

  • Jeux et carnets pour occuper l’esprit

"Si on doit quitter le bateau, c’est le seul truc qu’on embarque. Autant bien le préparer." – Lucie

Téléchargement des fichiers et mise à jour des outils numériques

Une fois en mer, l’accès à internet est coupé. L’équipage télécharge :

  • Des fichiers météo pour anticiper les conditions à venir.

  • Des podcasts et de la musique pour les moments de détente.

  • Des cartes et guides nautiques hors ligne pour la navigation.

"Une fois qu’on sera au large, on se rendra compte qu’on n’a pas anticipé un truc. Alors autant limiter la liste au maximum." – Yohann

Derniers moments à terre

Entre les préparatifs techniques, les démarches administratives et l’avitaillement, les journées sont intenses. Mais le compte à rebours vers l’inconnu apporte une énergie particulière.

L’équipage profite de ces derniers jours pour savourer l’ambiance de Mindelo, ce point de rassemblement des marins avant la grande traversée.

  • Derniers repas avec d’autres navigateurs qui ont déjà traversé l’Atlantique ou s’apprêtent à le faire.

  • Moments de détente sur le ponton : observer les bateaux arriver et partir, discuter des plans de route, partager des anecdotes.

  • Un dernier coucher de soleil depuis le Floating Bar, avec cette pensée en tête : "Dans quelques jours, on sera seuls au milieu de l’océan."


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🎧 À suivre dans le prochain épisode : Radio Ponton !
👉 Les témoignages des navigateurs rencontrés à Mindelo et leurs anecdotes insolites.

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