Amarinage: 7 Conseils pour apprendre à le gérer en navigation

L’amarinage est une phase incontournable pour toute personne qui embarque pour une navigation en haute mer. Ce processus d’adaptation physiologique et mentale peut être éprouvant, notamment lors des premières heures ou des premiers jours en mer. Dans le podcast The Other Side, qui suit une traversée transatlantique en voilier, les membres de l'équipage de Camogli racontent avec sincérité leurs premiers jours d'adaptation face à l'immensité de l'océan et aux contraintes de la vie à bord. Cet article explore ce qu’est l’amarinage, pourquoi il se produit et comment mieux le gérer pour profiter pleinement d’une traversée océanique.


Qu’est-ce que l’amarinage ?

L’amarinage désigne la période d’adaptation du corps et de l’esprit à la vie en mer.

Il se traduit souvent par une sensation de malaise, de fatigue et parfois de nausées dues aux mouvements du bateau sur l’eau.

Chaque individu réagit différemment à cette transition, certains s’adaptant rapidement tandis que d’autres peuvent mettre plusieurs jours avant de se sentir à l’aise.

Physiologiquement, le mal de mer est provoqué par un conflit entre les informations envoyées par l’oreille interne, qui perçoit le mouvement du bateau, et celles des yeux, qui ne trouvent pas de repères fixes.

Cette discordance peut entraîner des vertiges, une sensation de lourdeur et une diminution de l’énergie.

Dans le podcast The Other Side, qui plonge au cœur des défis physiques et mentaux d’une traversée océanique, l’amarinage est un passage incontournable. Comme le raconte Pierre-Emmanuel à bord de Camogli :

"Tout allait bien, tout allait très bien même. J’étais trop, trop content, et j’ai fait une petite sieste. Mais en me réveillant, j’étais complètement desséché, la tête qui tourne, la sensation d’oreilles bouchées, de voir flou..."

Quels sont les symptômes de l’amarinage ?

L’amarinage peut se manifester de plusieurs manières :

  • Nausées et vomissements : dus à l’inadéquation entre les signaux sensoriels.

  • Fatigue intense : le corps dépense plus d’énergie pour s’adapter au mouvement constant.

  • Troubles du sommeil : l’environnement bruyant et les secousses perturbent le repos.

  • Diminution de l’appétit : l’estomac peut être chamboulé, rendant difficile l’envie de manger.

  • Désorientation et irritabilité : le cerveau lutte pour trouver de nouveaux repères.

Heureusement, ces symptômes s’estompent généralement après quelques jours, une fois le corps habitué à l’environnement marin.

Comment mieux gérer l’amarinage ?

Il n’existe pas de solution miracle pour éviter complètement l’amarinage, mais certaines stratégies permettent de le minimiser et de mieux le supporter.

1. Se préparer en amont

Si possible, avant une longue navigation, habituez votre corps aux mouvements marins en effectuant des sorties plus courtes en mer. Cela peut aider à réduire la sensibilité au mal de mer.

2. Prendre un traitement préventif

Certains médicaments contre le mal de mer, comme la cinnarizine ou la scopolamine, peuvent aider à atténuer les symptômes. Il est conseillé d’en parler d’abord avec un professionnel de santé et de les prendre avant d’embarquer, car leur efficacité est optimale en prévention.

3. S’hydrater et bien s’alimenter

Déshydratation et manque de nourriture aggravent le mal de mer. Privilégiez des repas légers, riches en glucides et en protéines, et évitez les aliments gras ou trop épicés. Boire régulièrement de l’eau aide également à réguler l’équilibre interne.

4. Fixer l’horizon et rester en extérieur

Regarder l’horizon stabilise les signaux sensoriels et réduit la confusion entre l’oreille interne et la vision. Rester à l’air libre et respirer profondément permet aussi d’atténuer la sensation de malaise.

5. Éviter les tâches qui nécessitent de fixer un objet immobile

Lire un livre ou regarder un écran accentue les symptômes du mal de mer. Mieux vaut s’occuper à des tâches simples et mobiles, comme ajuster une voile ou observer le paysage.

6. Adopter une posture adaptée

Se positionner en équilibre avec le bateau, fléchir légèrement les genoux et accompagner les mouvements permet de mieux absorber la houle et de limiter l’inconfort.

7. Prendre des pauses et bien dormir

Le sommeil est un élément clé pour permettre au corps de s’adapter. Même si les premières nuits peuvent être difficiles, il est essentiel de se reposer dès que possible.

L’amarinage, un passage obligé mais temporaire

Bien que l’amarinage soit un passage souvent inconfortable, il ne dure généralement que quelques jours.

Une fois le corps adapté, la navigation devient plus agréable et la sensation de malaise disparaît.

Chaque marin ou voyageur en haute mer finit par trouver son propre rythme et ses astuces pour mieux vivre cette transition.


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